ENJEUX ET DEFIS DE LA COUVERTURE SANITAIRE POST-COVID EN AFRIQUE

Le Sénégal a été l’hôte de 2 journées sur les enjeux et les nombreux défis de la mutualité en Afrique. L’évènement, à l’initiative de l’UAM (Union Africaine de la Mutualité) a été organisé par la MSAE (Mutuelle de Santé des Agents de l’État), les 24 et 25 novembre 2022, dans un hôtel de Dakar. La question de la Généralisation de la CSU (Couverture Sanitaire Universelle) a été passée en crible, sur tous ses aspects, à travers plusieurs activités.

Les acteurs africains de la mutualité se sont rencontrés à Dakar, autour d’une Table ronde sous le thème : « Généralisation de la Couverture Sanitaire Universelle post-Covid : Enjeux et défis en Afrique. En effet, de l’avis des organisateurs, il s’agit à travers deux journées de réflexion entre autres, d’inciter les acteurs politiques ainsi que le mouvement mutualiste à manifester une plus grande volonté politique vis-à-vis de la CSU. Si d’emblée la diffusion du film institutionnel présentant la MSAE a retenu l’attention, se sont surtout les discours de bienvenue plein de sens et d’engagement des Présidents Moulay Brahim El Atmani de l’UAM et Babacar Ngom de la MSAE qui ont donné le tempo de ce qui allait rythmer les travaux.

Pour les experts réunis, ladite Table ronde internationale va faire le point sur les avancées et les limites de l’accès à la CSU en Afrique avec, 4 objectifs spécifiques que sont : « l’analyse des progrès et limites dans la généralisation de la CSU en Afrique, la révision des modèles de financement de la protection sociale, le point des acquis des collaborations entre pouvoir publics et le reste des acteurs et l’état des lieux de l’ampleur des défis de la mutualité à relever ».

En outre, l’organisation d’une telle rencontre n’a pas manqué de faire une présentation des expériences des pays africains en matière de prise en charge de la CSU. Pour se faire, les communications ont été présentées selon un canevas harmonisé défini à l’avance, ce qui a permis aux présentateurs de mettre l’accent sur la genèse de la CSU, le rôle des mutuelles dans la mise en œuvre de ces programmes de l’État et les défis à relever.

Avant de démontrer qu’en terme de progrès réalisés dans la généralisation de la CSU, l’ensemble des pays se sont engagés dans des réformes de leurs systèmes de santé, pour générer des ressources, mutualiser les risques et fournir des services dans la perspective de progresser vers la CSU à l’horizon 2030, comme recommandé par le ODD (Objectifs de Développement Durable). « De nouveaux mécanismes innovants de mobilisation de revenus pour la santé sont en cours d’exploitation notamment, à travers les systèmes de type Bismarckien qui repose sur les cotisations des ménages et les charges sociales. Des efforts notables sont enregistrés par les États qui ont tenté de réorienter leurs programmes exclusivement concentrés sur le formel, en offrant la possibilité de constituer des systèmes de santé d’avantage tournés vers les pauvres et plus efficients », peut-on également retenir, à la suite de ces journées.